Découvrir CUVAT
Implanté à 12 km au nord ouest d’Annecy, Cuvat bénéficie d’une situation géographique privilégiée, à la fois proche de la ville et des accès routiers mais gardant tout de même le charme d’un village rural. Le panorama sur le Parmelan, le lac d’Annecy et le plateau des Glières, visibles du haut de la commune ne laissera pas insensible le promeneur s’accordant une pause pour admirer les lieux.
Notre commune fait partie de l’arrondissement d’Annecy, du canton de La Roche sur Foron et de la Communauté de Communes du Pays de Cruseilles. Sa population s’élève à 1 645 habitants (chiffre INSEE 2021 communiqué en janvier 2024).
Lorsque vous arrivez au centre du village, vous découvrez l’église du 19ème siècle, avec son clocher à bulbe et une décoration intérieure réalisée par l’artiste japonais Monsieur Paul FOUJINO.
On recense peu de commerces et d’entreprises, les habitants travaillant principalement dans les agglomérations annécienne ou genevoise. Le nombre croissant de maisons individuelles réalisées depuis une quinzaine d’années est bien la preuve du caractère attrayant de la commune.
« A Cuvat, tout va » comme nous avons l’habitude de le dire car il y fait bon vivre : chacun peut profiter de la nature, des promenades et du superbe panorama.
L'église de CUVAT
Les dates clés
1275 : La paroisse de Cuvat fait partie du diocèse de Genève, elle est notée comme payant une taxe : « Capellenus de Covaz. » Nous sommes, à cette date, surs de l’existence de la paroisse. Il est malheureusement impossible de dire quoique ce soit sur le lieu de culte lui-même jusqu’à 1821, date de la construction de l’actuelle église. Il est certain que plusieurs édifices ont dû se succéder. La précarité des constructions d’alors (bois, molasse, chaume) peut laisser penser qu’une fois tous les 100 ans au moins il fallait reconstruire.
1644 : Construction du presbytère.
1821 : Construction de l’actuelle église par le dévouement d’un ancien soldat, devenu curé de cette localité (probablement Jean François PREMAT) et par la contribution de tous les habitants de la paroisse . Il est dit que « l’église actuelle est tellement délabrée, qu’il est dangereux pour le curé d’y célébrer les offices divins, et aux fidèles d’y assister » La première messe célébrée dans l’église est celle de Noël 1821.
1854 : Construction du clocher. On a hésité à ériger le clocher sur la sacristie comme le désirait le Curé CAUX. Le clocher ainsi posé sur la façade de l’église donne l’avantage de fournir un vestibule. La hauteur de la tour et du dôme a été réduite par rapport au projet par souci d’économie. Les cloches précédemment installées dans l’église elle-même, étaient cassées, deux nouvelles cloches ont été fondues et installées. Elles seront électrifiées en 1957.
1878 : Incendie du presbytère (c’est à cette époque, 1879-1880 que le hameau du Murgier a également brûlé).
1881 : Création du diocèse d’Annecy.
1882 : Reconstruction du presbytère.
1904 : Transfert du cimetière, situé précédemment derrière les murs du maître autel.
1975 : Restauration du clocher, les poutres et la toiture sont en mauvais état. Des erreurs vont conduire à la modification de l’aspect du clocher. De bulbe savoyard élancé, il va devenir byzantin écrasé, la tour va se trouver sensiblement élargie par rapport à l’ancienne.
1980 : Le père MOREL confie la restauration intérieure de l’église à un artiste Monsieur Paul FUJINO. Sa décoration moderne, originale et symbolique s’harmonise avec les peintures anciennes qui ont été conservées.
1983 : Les vitraux sont refaits sur des dessins de l’artiste Irène ZACK. C’est elle, également sculpteur, qui a réalisé l’autel en bois peint en blanc.
2005 : Dans le cadre des travaux de réfection de la place, les murs extérieurs ont pris un air de renouveau. Un crépi clair et lumineux est venu apporter une touche finale à l’aménagement de la place du village. Un éclairage bien approprié met en valeur, la nuit venue, ce bâtiment et son clocher typique.
2014 : Hommage au Père Jean MOREL : Il a laissé un très bon souvenir aux villageois et il eut l’audace de commander au peintre japonais Paul FOUJINO la nouvelle décoration moderne de l’église.
C’est pourquoi la mairie de Cuvat et la paroisse ont souhaité apposer, une plaque souvenir en sa mémoire dans l’église.
NB : Une partie de cet historique est extrait du recueil « Nos vieux papiers racontent » de Juin 1993
La fruitière
Qu’appelle-t-on fruitière ?
C’est une coopérative formée pour traiter dans un local commun, le lait de plusieurs exploitations en vue de la fabrication et la vente du fromage en Franche-Comté, en Savoie et dans le Jura. Le produit fini : fromage ou beurre est fabriqué à partir de lait provenant de sa propre commune. Chaque village ou hameau, où la production laitière était importante, possédait sa fruitière et chaque fruitier possédait son tour de main pour la réussite du fromage ou du beurre. Les connaisseurs savaient reconnaître la provenance de tel ou tel fromage… La fruitière était aussi un centre de communication et d’information : tout ce qui se passait dans le village ou aux alentours était conté à la fruitière.
De quand date la fruitière de Cuvat ? Elle a été construite au début du 20éme siècle, restaurée après la seconde guerre mondiale, afin que les cultivateurs de Cuvat, puissent porter le fruit de leur production laitière pour la fabrication de l’emmenthal et du beurre.
A cette époque, il y avait environ 36 producteurs de lait sur la commune comprenant Burgaz, Cuvat et Gorgy. Le beurre et le fromage étaient fabriqués et vendus sur place par le fruitier. Le dernier fruitier de Cuvat, Monsieur CHASSOT, quitta le commune en 1970.
La fruitière de Cuvat ferma ses portes fin 2002. Monsieur Francis FONTAINE fut le dernier à porter le lait.
Aujourd’hui, la fruitière hors service a été vendue. Le produit de la vente a été dévolu à la coopérative de « Sur l’étang » de Groisy.
Les mines de fer
Les mines de fer de Haute-Savoie sont de quatre sortes
Les mines de fer de Haute-Savoie sont de quatre sortes :
- mines de fer carbonaté ;
- mines de fer hydraté terreux ;
- mines de fer hydraté oolithique ;
- mise de fer oligistes.
On rencontre des fers hydratés terreux presque exclusivement dans la partie du territoire occupée par les terrains jurassiques supérieurs et crétacés de la Savoie-Propre, de la Tarentaise, du Genevois, du Faucigny et du Chablais.
Le centre d’exploitation le plus avantageux est situé à Cuvat, Ferrières et Cruseilles, ce dernier restant de moindre importance. L’exploitation à Cuvat se trouvait sur le versant oriental de la montagne de la Mandallaz, près du hameau des Lavorels.
Le minerai terreux ou cloisonné qui remplissait les fissures était exploité à la pioche, au sol et au plafond des galeries. Il était conduit ensuite jusqu’à un puits avec des brouettes et extrait dans des bennes à l’aide d’un treuil. L’exploitation était faite par les paysans de Cuvat et de Ferrières qui travaillaient par petites associations indépendantes les unes des autres.
En 1862, il y avait une vingtaine d’ouvriers travaillant pendant l’intervalle que leur laissaient leurs exploitations rurales.
Chaque association faisait ses travaux de préparation (puits, galeries), extrayait le minerai, le débourbait et se chargeait du transport à l’usine de Cran distante de 14 km.
Celle-ci payait la tonne de minerai (une douzaine de bennes) de 13 à 15 Francs de l’époque et fournissait l’huile, les cordes, les bennes, les outils et le bois d’étayage. Tout le reste, y compris les travaux préparatoires et le transport, restait à la charge des ouvriers mineurs, qui payaient aux voituriers de 5 à 6 Francs par douzaine de bennes. L’effet utile de l’ouvrier pour abattage, extraction et débourbage était de 240 kg de minerai propre de fusion par jour ce qui lui assurait un salaire journalier de 2 Francs.
En 1862, alors que l’activité était déjà en baisse, Cuvat avait envoyé à Cran 2 500 quintaux métriques et Cruseilles cinquante.
L’histoire des mines de Cuvat s’étala sur plusieurs siècles. Le nom de Ferrières qui évoque clairement son activité minière apparaît sur la mappe Sarde de 1730. On sait également que le fer était travaillé au moulin entre Proméry et Pringy, en pleine activité jusqu’en 1800, puis en déclin dans la 2ème moitié du 19ème siècle pour finalement fermer en 1905.
Certaines galeries sont encore visibles aujourd’hui dans le massif de la Mandallaz.
Certains noms de voies témoignent de l’ancienne activité : chemin de la Ramesse (la ramesse désigne le traîneau sur lequel le sac de minerai de fer était traîné dans la descente).
Source : « La Savoie industrielle » de Monsieur Victor BARBIER, Directeur des douanes, membre effectif de l’Académie de Savoie
Nos morts pour la France
Monument aux morts
- BERTHET Marius, Sergent au 4ème Régiment de Marche de Tirailleurs, né le 19 janvier 1889, décédé le 7 juillet 1916 (disparu) à Belloy en Santerre (Somme) ;
- BUFFARD Joseph, Conducteur au 14ème Escadron du Train des Equipages Militaires, né le 25 août 1882, décédé le 9 décembre 1918 (suite de maladie contractée en service) à Lyon (Rhône) ;
- CHARRIERE François, Soldat au 175ème Régiment d’Infanterie, né le 13 mars 1888, décédé le 2 avril 1917 (suite de blessures) à Verria (Grèce) ;
- LACHAT Léonce, Zouave au 2ème Régiment de Marche de Zouaves, né le 5 décembre 1888, décédé le 21 décembre 1914 (disparu) à Saint-Maur (Oise) ;
- LAVOREL Adolphe, Canonnier servant au 2ème Régiment d’Artillerie de Campagne, né le 7 octobre 1891, décédé le 15 août 1914 (accident en service) à Grenoble (Isère), inhumé au cimetière communal ;
- LAVOREL François, Soldat au 230ème Régiment d’Infanterie, né 10 janvier 1887, décédé le 22 juin 1915 (tué à l’ennemi) à Leintrey (Meurthe et Moselle, inhumé à la nécropole nationale de Reillon (Meurthe et Moselle) – Tombe 112 ;
- LAVOREL Francis, Chasseur au 14ème Bataillon de Chasseurs Alpins, né le 3 octobre 1896, décédé le 1 mai 1915 (suite de maladie contractée en service) à Valréas (Vaucluse), inhumé au cimetière communal ;
- LAVOREL Ferdinand, Sergent au 230ème Régiment d’Infanterie, né le 9 janvier 1875, décédé le 21 septembre 1916 (tué à l’ennemi) à Vaux-devant-Damloup (Meuse), inhumé au cimetière communal ;
- LIONNAZ Louis, Soldat au 90ème Régiment d’Infanterie, né le 19 juin 1890, décédé le 7 octobre 1914 (tué à l’ennemi) à Wancourt (Pas de Calais) ;
- FALCONNET Elie, 67ème Bataillon de Chasseurs Alpins, né le 8 septembre 1910, décédé le 7 juin 1940 à Guibermesnil (Somme) ;
- PERNET MUGNIER Gilbert, Caporal au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes, né le 31 mars 1926, décédé le 9 octobre 1947 (tué à l’ennemi) à Cao Bang (Indochine), inhumé au cimetière communal.
La mairie, par les maires
Nos maires
Jusqu’en 1860, date du rattachement de la Savoie à la France, le premier magistrat de la commune est un syndic.
Il préside un conseil de 3 membres. Le syndic change toutes les années, grâce à un système de rotation qui fait entrer et sortir du conseil une personne nouvelle chaque année. Ceci jusqu’en 1792.
A cette date, le conseil comprend 5 ou 6 membres et les mandats des syndics sont plus longs.
En 1861, la fonction change de dénomination et devient celle de maire. Le conseil comprend alors 10 membres jusque dans les années 1950 où il passe à 11 puis à 15 en 1995.
Nos maires :
- 1861-1864 : Louis François BERTHERAT
- 1864-1900 : Félix BERTHERAT
- 1900-1904 : Basile CORBET
- 1904-1908 : Albert DEPRES
- 1908-1914 : Antonin CORBET
- 1914-1925 : Jean-Marie AILLOUD
- 1925-1945 : Francis DEPOLLIER
- 1945-1950 : Marc CORBET
- 1950-1952 : Robert LENGLET
- 1952-1971 : Charles CORBET
- 1971-1977 : Joseph DEPRES
- 1977-1992 : Yves PORRET
- 1992-2008 : Robert LAVOREL
- 2008-2014 : Denis DONARD
- 2014-2020 : Dominique BATONNET
- 2020-20.. : Julie MONTCOUQUIOL